THÈME SPÉCIAL: LUCIFER (extrait d’Esaïe 14:12)

 

Le terme nominatif masculin Hébreu est  הילל (BDB 237, KB 245). Dans l’Ancien Testament, cette forme n’est trouvée qu’ici. La racine verbale, הלל, peut signifier:

 1.   “briller,” réfère probablement à la nouvelle lune ou Venus, l’étoile du matin

 2.  “se vanter” ou “louer,” d’où proviennent les Psaumes Hallel (les Psaumes de louange)

Le KB [lexique Hébreu-Araméen de Koehler et Baumgartner] mentionne plusieurs options relatives à l’origine de cette racine:

 1.  d’une racine Ougaritique, hll

 2.  d’une racine Arabe, le croissant de la nouvelle lune

 3.  d’une racine Hébraïque, incertaine, mais réfère probablement à Vénus, l’étoile du matin (“fils de l’aurore”)

 4.  du Latin, “Lucifer,” référeant à Vénus (littéralement “porteur de lumière”)

Tout ce que le titre veut exprimer est que cette lumière céleste est rapidement éclipsée par la lumière du matin. Sa splendeur est brève! Il y a une nouvelle lumière qui arrive, beaucoup plus lumineuse et meilleure!

 

Esaïe 14:12 “Te/Tu/Toi” Les deux prochaines lignes d’Esaïe 14:12 font, de toute évidence, référence à un roi terrestre d’Assyrie ou de Babylone (cfr. Esaïe 14:16-17). L’imagerie du poème (Ésaïe 14:4-21) est tirée de la mythologie Cananéenne (en particulier les vv. 13-14), dépeinte dans les Tablettes de Ras Shamra datant du XVè siècle av. J.-C. découvertes dans la ville d’Ougarit.

Les expressions “astre brillant/étoile du matin” (Helal) et “l'aurore” (Shabar) sont toutes les deux des noms de divinités de la mythologie Cananéenne, de même que la montagne des dieux/de l’assemblée, à l’extrémité du septentrion [nord] (Mont Tsaphon, cfr. Ps. 48:2; Esaïe 14:13). Le titre de divinité, “Très-Haut,” est également courant dans les poèmes Ougaritiques et réfère à Baal Shamim (“Seigneur du ciel”). Dans la poésie mythologique Cananéenne, Helal, un dieu inférieur, tente d’usurper le pouvoir, mais est vaincu. C’est ce qui est derrière l’imagerie d’Esaïe d’un potentat oriental arrogant.

Cette description d’un arrogant roi du Proche-Orient court depuis Esaïe 14:8-11. Seul le verset 12, considéré littéralement suivant la Vulgate, et un manque de connaissance de la littérature Ougaritique pourraient faire qu’on appré-hende ce contexte comme référant à un chef rebelle angélique. Voir le point B de l’Aperçu Contextuel d’Esaïe 14.

 

Esaïe 14:13-14.  Ces deux versets montrent l’arrogance et l’orgueil des rois du Proche-Orient Antique:

 1.  “Je monterai au...,” BDB 748, 828 KB, Qal imparfait [dans le texte Hébreu originel]

 2.  “J’élèverai mon trône...,” BDB 926, KB 1202, Hiphil imparfait

 3.  “Je m’assiérai...,” BDB 442, 444 KB, Qal imparfait

 4.  “Je monterai ...,” même verbe qu’au point # 1

 5.  “Je serai semblable...,” BDB 197, 225 KB, Hiphil imparfait

L’arrogance et l’orgueil sont l’essence même de l’esprit humain déchu. YHWH juge d’une manière unique cette auto-divinisation/déification humaine!

 

Il fut un temps où je pensais qu’Esaïe 14 et Ezéchiel 28 étaient des références voilées  de la chute de Satan. Cependant, la Bible adresse tous ces deux chapitres à des rois humains du Proche-Orient Antique (Tyr et Babylone). Les allu-sions et les images sont tirées à la fois de Genèse 1-3 et de la mythologie Ougaritique. J’ai clairement vu cela quand j’ai remarqué qu’Ezéchiel 31 utilise l’imagerie de Genèse pour décrire Pharaon comme “l’arbre de la connaissance du bien et du mal.”

 

Nous voulons tous connaître l’origine de Satan. Esaïe 14 semble nous parler de lui, mais faisons aussi attention à Esaïe 14:9-12,15-20! Le but et l’origine du mal personnifié doivent rester un mystère!

 

 

 

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