THÈME SPÉCIAL: LE PROPITIATOIRE

 

Ceci réfère au couvercle d’or de la boîte en bois appelée “l’arche de l’alliance” (Exode 25:17-22; 37:6-9). C’était un endroit spécial pour la “couverture” des péchés (cfr. Lévitique 16). Le symbolisme semble être que:

 1.  YHWH demeurait entre les ailes des deux créatures angéliques (les rabbins appelaient cela son marchepied, cfr. 1 Chron. 28:2; Ps. 132:7)

 2.  L’arche contenait les “dix paroles” (le décalogue)

 3.  Le Souverain Sacrificateur, le Jour des Expiations (Lévitique 16), entrait dans le Saint des Saints deux fois pour y asperger du sang sur le propitiatoire, une fois pour ses propres péchés et une fois pour les péchés non-prémédités

      de l’ensemble de la nation (cfr. Héb. 9:7).

 

Pour ce qui est de l’usage de cette plateforme du pardon dans le Nouveau Testament, j’insère ici mes notes sur Rom. 3:25:

Louis Segond                                  “C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être…victime propitiatoire”

            J. N. Darby                                      “Jésus, lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang”

New King James Version               “pour être une propitiation par son sang”

New Revised Standard Version    “comme un sacrifice expiatoire par son sang"

Today’s English Version                “afin que, par son sang, il devienne le moyen par lequel les péchés du peuple sont pardonnés”

New Jerusalem Bible                     “à sacrifier sa vie afin de gagner la reconciliation”

 

Dans le monde Gréco-Romain, ce terme traduisait le concept d’une restauration de communion avec une divinité avec qui on est brouillé, cela en payant un prix. Mais, ce n’est pas dans ce sens qu’il était usité dans la Sep-

tante. Dans la Septante et dans Hébreux 9:5 il est usité comme traduction du “propitiatoire” (Exode 25:21-22; Lévitique 16:12-15), qui était le couvercle de l’Arche de l’Alliance placée dans le Saint des Saints, le lieu où l’ex- piation était réalisée en faveur de la nation le Jour des Expiations (Lévitique 16). C’est évident que Paul utilise des métaphores sacrificielles tirées  du système sacrificiel Israélite (Lévitique 1-7). Ces métaphores (la propitia-   

tion, la rançon, le sacrifice) ne sont comprises qu’en rapport avec les oracles de Dieu de l’Ancien Testament. Paul explique ensuite leur pertinence pour l’humanité entière. YHWH s’est révélé à Abraham/Israël en vue de se

révéler à tous; tous sont créés à son image; tous se sont rebellés; tous peuvent être sauvés par la foi en Christ (le Messie Juif).

 

Ce terme doit être considéré d’une manière qui ne diminue pas la révulsion de Dieu au péché, mais affirme son attitude rédemptrice, positive, envers les pécheurs. Une bonne argumentation en est donnée dans le livre de James Stewart intitulé “A Man in Christ,” pp. 214-224. Une façon d’y parvenir c’est de traduire le terme de sorte qu’il reflète l’œuvre de Dieu en Christ; “Un sacrifice propitiatoire”; ou “avec la puissance propitiatoire.”

 

“par son sang” C’est une manière Hébraïque de référer au sacrifice par substitution de l’innocent agneau de Dieu (cf. Jean 1:29). Pour bien comprendre ce concept, Lévitique 1-7 est crucial, ainsi que le Jour des Expiations

au chapitre 16. Le sang réfère à une vie sans péché donnée au ptofit du coupable (cfr. Esaïe 52:13-53:12). Un seul est mort pour tous (cfr. 5:12-21)!

 

“pour ceux qui croiraient” [“par la foi,” J. N. Darby] Encore une fois, c’est le mécanisme (cfr. 1:17; 3:22,25,26,27,28,30) au profit de quiconque et de tout le monde, qui est disponible dans la mort expiatoire de Jésus.

Cette expression est omise dans le manuscrit oncial antique A du 5è siècle (ainsi que dans le texte Grec usité par Chrysostome) et dans manuscrit oncial du 12è siècle (2127). Elle est incluse dans tous les autres manuscrits  

 Grecs antiques. Certains ont l’article défini (cfr. MSS P40, B, C3, D3) avant “foi,” et d’autres pas (cfr. MSS א, C *, D *, F, G), néanmoins, cela n’affecte pas le sens général. Le comité UBS3 a attribué à son inclusion la note B (presque certaine).

 

“afin de montrer sa justice” Dieu doit être fidèle à son caractère et sa parole (cfr. Malachie 3:6). Dans l’Ancien Testament, l’âme qui pèche doit mourir (cfr. Gen. 2:17; Ezéch. 18:4,20). Dieu a dit qu’il n’allait pas absoudre le coupable (Exode 23:7). L’amour de Dieu pour l’homme déchu est si grand, qu’il était prêt à devenir un homme, accomplir la Loi, et mourir à la place de l’homme déchu (cfr. Rom. 5:12-21). L’amour et la justice de Dieu se ren-

contrent en Jésus (cfr. Rom. 5:26).

 

 

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