THÈME SPÉCIAL:  LA TENSION ENTRE LES MODÈLES PROPHÉTIQUES DE L’ANCIENNE ALLIANCE ET LES MODÈLES APOSTOLIQUES DE LA NOUVELLE ALLIANCE (Les catégories raciales, nationales, et   

                                   géographiques de l’Ancien Testament face à Tous les croyants du monde entier)

 

 

Les prophètes de l'Ancien Testament ont prédit la restauration du royaume Juif en Palestine centré à Jérusalem, où toutes les nations de la terre se réuniront pour louer et servir un souverain Davidique, mais ni Jésus ni les Apôtres

du Nouveau Testament ne se sont jamais focalisés sur cet agenda. L’Ancien Testament n’est-il pas inspiré (cfr. Matth. 5: 17-19)? Les auteurs du Nouveau Testament ont-ils omis des événements cruciaux de la fin des temps?

 

Il y a plusieurs sources d’informations sur la fin du monde:

1.  Les prophètes de l’Ancien Testament (Esaïe, Michée, Malachie)

2.  Les auteurs apocalyptiques de l’Ancien Testament (cfr. Ezéchiel 37-39, Daniel 7-12; Zacharie)

3.  Les auteurs apocalyptiques Juifs non-canoniques de la période intertestamentale (tel que 1 Enoch, auquel Jude fait allusion)

4.  Jésus lui-même (cfr. Matthieu 24;. Marc 13; Luc 21)

5.  Les écrits de Paul (cfr. 1 Corinthiens 15; 2 Corinthiens 5; 1 Thessaloniciens 4-5; 2 Thessaloniciens 2)

6.  Les écrits de Jean (1 Jean et Apocalypse)

 

Tous enseignent-ils clairement l’agenda de la fin des temps (événements, chronologie, personnes)? Si non, pourquoi? Ne sont-ils pas tous inspirés (exceptés les écrits intertestamentaires Juifs)?

 

L’Esprit a révélé ces vérités aux auteurs de l’Ancien Testament dans des termes et catégories qu’ils pouvaient comprendre. Cependant, grâce à la révélation progressive, l’Esprit a élargi ces concepts eschatologiques de l’Ancien Tes-tament à une portée universelle (“Le mystère de Christ,” Eph. 2:11-3:13). En voici quelques exemples pertinents:

 1.  La ville de Jérusalem dans l’Ancien Testament est utilisée comme une métaphore du peuple de Dieu (Sion), mais dans le Nouveau Testament elle est projetée comme un terme exprimant l’acceptation par Dieu de tous les hom-

      mes qui se sont repentis et qui sont croyants (la nouvelle Jérusalem d’Apocalypse 21-22). L’expansion théologique d’une ville physique, littérale, en un nouveau peuple de Dieu (les croyants Juifs et Gentils) est préfigurée dans la  

      promesse de Dieu de racheter l’humanité déchue dans Genèse 3:15, avant même qu’il y ait eu existence des Juifs ou d’une quelconque capitale Juive. Même l’appel d’Abraham (Gen. 12:1-3) impliquait les païens (cfr. Gen. 12:3;

      Exode 19:5).

 2.  Dans l’Ancien Testament les ennemis du peuple de Dieu étaient les nations environnantes dans le Proche-Orient Antique, mais dans le Nouveau Testament, ils ont été étendus à toutes les personnes incrédules, n’aimant pas Dieu

      et Sataniquement inspirées. La bataille est passée d’un conflit géographique régional à un conflit cosmique dans le monde entier (cfr. Colossiens).

 3.  La promesse d’un pays qui est si intégral dans l’Ancien Testament (les promesses Patriarcales de Genèse, cfr. Gen. 12:7; 13:15; 15:7,15; 17:8) est devenue la terre entière. La Nouvelle Jérusalem descend sur une terre recréée, et  

      non plus seulement ou exclusivement au Proche-Orient (cfr. Apocalypse 21-22).

 4.  Ci-après sont quelques autres exemples de l’élargissement des concepts prophétiques de l’Ancien Testament:

       a.  La semence d’Abraham est maintenant constituée des spirituellement circoncis (cfr. Rom. 2:28-29)

       b.  Le peuple de l’alliance est maintenant inclusif des Gentils (cfr. Osée 1:10; 2:23, cité dans Romains 9:24-26; également Lév. 26:12; Exode 29:45, cité dans 2 Cor. 6:16-18 et Exode 19:5; Deut. 14:2, cité dans Tite 2:14)

       c.  Le temple c’est maintenant Jésus (cfr. Matth. 26:61; 27:40; Jean 2: 19-21) et à travers lui l’Eglise locale (cfr. 1 Cor. 3:16) ou chaque croyant individuellement (cfr. 1 Cor. 6:19)

       d.  Même Israël et ses expressions caractéristiques et descriptives de l’Ancien Testament réfèrent maintenant à tout le peuple de Dieu (“Israël,” cfr. Rom. 9:6; Gal. 6:16; “Royaume des sacrificateurs/sacerdoce royal,” cfr. 1 Pi. 2:  

            5,9-10; Apoc. 1:6)

 

Le modèle prophétique a été accompli, élargi, et est maintenant plus inclusif. Jésus et les auteurs Apostoliques ne présentent pas la fin des temps de la même manière que les prophètes de l’Ancien Testament (cfr. Martin Wyngaar-den, “The Future of The Kingdom in Prophecy and Fulfillment”). Les interprètes modernes qui essaient de rendre le modèle de l’Ancien Testament littéral ou normatif, tordent la révélation en un livre très Juif et forcent le  sens en expressions atomisées, ambiguës de Jésus et de Paul! Les auteurs du Nouveau ne nient pas les prophètes de l’Ancien Testament, mais montrent leur implication universelle ultime. L’eschatologie de Jésus ou de Paul ne contient pas

un système logique, organisé. Leur objectif est principalement rédempteur ou pastoral.

 

Cependant, même au sein du Nouveau Testament il y a des tensions. Il n’y a pas de systématisation claire des événements eschatologiques. À bien des égards, l’Apocalypse utilise, étonnamment, les allusions de l’Ancien Testament dans la description de la fin au lieu de recourir aux enseignements de Jésus (cfr. Matthieu 24; Marc 13)! Il suit le genre littéraire initié par Ezéchiel, Daniel, Zacharie, mais développé pendant la période intertestamentale (la littérature apocalyptique Juive). C’était peut-être pour Jean sa manière de relier les Alliances Ancienne et Nouvelle. Cela montre le vieux schéma de la rébellion humaine et de l’engagement de Dieu à la rédemption! Mais il faut noter que bien que l’Apocalypse utilise le langage, les personnages et les événements de l’Ancien Testament, il les réinterprète à la lumière du 1er siècle de Rome (cfr. Apocalypse 1:7).

 

 

 

 

 

 

 

 

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